Les Échos constate les progrès de la Russie dans la voie de la dédollarisation

La Russie continue d’emprunter la voie de la dédollarisation et le fonds souverain russe va se détourner de la devise américaine pour privilégier d’autres monnaies comme le yuan ou l’euro, tout comme la banque centrale l’avait fait précédemment, selon Les Échos.
Sputnik

En 2020, le Fonds de la richesse nationale russe va diminuer la part de ses investissements dans le dollar, lesquels représentent un peu plus du tiers de ses actifs, au profit d’autres monnaies, signale Les Échos, en se référant au vice-ministre russe des Finances Vladimir Kolytchev.

Le journal rappelle que Moscou a opté pour la dédollarisation de son économie et de son système financier depuis 2014, lorsque les tensions avec les États-Unis se sont aggravées, afin de contourner les sanctions.

«La banque centrale russe a ainsi conclu des accords d'échange de devises avec des pays «en délicatesse» avec les États-Unis comme l'Iran, la Chine et Turquie», signalent Les Échos.

En outre, la Russie a augmenté ses réserves dans les devises de ses partenaires des BRICS, favorisant les échanges commerciaux entre les pays membres, d’un montant de 125 milliards de dollars en 2018.

Vendre les dollars pour stabiliser le rouble

La vente des dollars a permis à la Russie de faire remonter et de stabiliser le rouble, qui avait chuté de 17% en 2018.

La Russie placée en tête de la dédollarisation mondiale par la Banque centrale européenne
Le média constate que «depuis le début de l'année, la devise russe s'est reprise et a progressé de 7,6 % par rapport au billet vert».

Le président de la banque VTB Andreï Kostine a déclaré pour sa part que toutes les conditions requises avaient été réunies en Russie pour la croissance économique et que le pays poursuivait la voie de la dédollarisation de ses échanges internationaux.

«La part des paiements dans des monnaies autres que le dollar a déjà dépassé 50 % dans les échanges avec l’UE, la Chine et les BRICS. Les banques et entreprises russes sont parvenues à diminuer la dépendance au financement étranger (essentiellement en dollars). La part des actifs en dollars dans les réserves de change russes a déjà diminué de 50 %», a précisé M.Kostine.

Pas d'emprunts en dollars en 2020

Le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, a fait savoir à la mi-septembre qu’en 2019 et 2020 la Russie n’emprunterait pas de dollars.

«Nous allons emprunter en monnaies autres que le dollar. Pour le reste de l’année en cours, nous n’avons plus l’intention d’emprunter sur des marchés étrangers […]. Et l’année prochaine, on verra. Nous emprunterons peut-être non seulement en euros, mais aussi en yuans», a détaillé le ministre.

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