La Bolivie «se trouve au bord du chaos», déclare Poutine

Le Président russe a commenté, lors d’une conférence de presse, la situation en Bolivie dont l’ex-Président s’est exilé au Mexique, estimant que le pays vivait une «absence de pouvoir» et qu’il se trouvait «au bord du chaos».
Sputnik

La situation en Bolivie restant tendue depuis plusieurs jours, Vladimir Poutine, qui assiste au sommet des BRICS à Brasilia, a constaté que le pays était sur le point de sombrer dans le chaos.

«Il n’y a pratiquement pas de pouvoir [en Bolivie, ndlr]. C’est l’absence de pouvoir. Cela rappelle la Libye», a-t-il indiqué ce jeudi 14 novembre lors d’une conférence de presse.

Il a constaté toutefois qu’il n’y avait pas «d’invasion directe de l’extérieur».

«Mais le pays se trouve en réalité au bord du chaos et ça, c’est un signal inquiétant», a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine a exprimé l’espoir que «le bon sens et la compréhension des intérêts des gens, de la population de ces pays [d’Amérique latine, ndlr], la responsabilité pour la situation des citoyens l’emporteraient» sur les ambitions de parti.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré plus tôt dans la journée de jeudi que la Russie reconnaissait la sénatrice Jeanine Anez en tant que Présidente par intérim de la Bolivie jusqu’à la tenue de nouvelles élections, mais condamnait «le recours à toute méthode violente à des fins politiques».

«Coup d’État»

Après que Jeanine Anez, deuxième vice-présidente du Sénat, s'est autoproclamée le 12 novembre Présidente par intérim du pays, l'ex-Président Evo Morales, en exil au Mexique après l’annonce de sa démission le 10 novembre, a qualifié la situation de «coup d'État».

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Les protestations en Bolivie ont débuté le 20 octobre après que les résultats de la présidentielle ont été rendus publics. Le Tribunal électoral suprême a déclaré que le scrutin avait été remporté à l’issue du premier tour par Evo Morales, mais son principal rival, Carlos Mesa, a refusé de reconnaître ces résultats.

L’Organisation des États américains (OEA) avait évoqué des fraudes lors de l’élection et le Président avait appelé les électeurs aux urnes pour un nouveau scrutin. Toutefois, après que l’armée et la police ont sommé Evo Morales de quitter le pouvoir, lui et son vice-Président, Alvaro Garcia Linera, ont annoncé leur démission le 10 novembre.

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