Jeanine Añez, deuxième vice-présidente du Sénat, s'est proclamée à la tête de la Bolivie malgré l'absence de quorum au Parlement, arguant de «la nécessité de créer un climat de paix sociale» dans le pays secoué par une grave crise politique depuis l'élection présidentielle fin octobre.
Mme Añez s'est immédiatement rendue au siège du gouvernement où elle a prêté serment, tandis que le Tribunal constitutionnel a validé cette élection. Elle s'est ensuite réunie avec les chefs de l'armée et de la police, indique l'AFP.
«Le coup d'État le plus astucieux et le plus odieux de l'histoire a eu lieu», a aussitôt réagi sur Twitter l'ex-chef de l'État depuis son exil au Mexique.
Depuis Mexico, où il est arrivé dans l'après-midi, M. Morales a promis de poursuivre «la lutte», affirmant qu'il ne cesserait pas de «faire de la politique».
«Ça me fait mal d'abandonner le pays pour des raisons politiques, mais (...) je reviendrai bientôt avec plus de force et d'énergie», avait tweeté lundi soir Evo Morales, qui avait démissionné la veille après avoir été abandonné par l'armée.