Alors que le Congrès a voté pour lancer le processus de destitution de Donald Trump, William Barr, Procureur général des États-Unis, s’est rendu à l’étranger pour enquêter sur les services de renseignement américains. Dans son collimateur, les origines de l’enquête Mueller consacrée à une présumée ingérence russe dans la dernière élection présidentielle américaine.
Marc Ruskin, un Français qui a été agent spécial du FBI pendant 20 ans –décoré à plusieurs reprises– et qui a raconté son expérience dans l’ouvrage «The Pretender: My life undercover for the FBI» (chez Thomas Dunne Books), explique la logique de William Barr au Désordre mondial.
Ruskin, qui a également été procureur adjoint du district de Brooklyn, à New York, explique que Barr n’est pas venu en Europe avec toute une équipe pour s’amuser, mais parce qu’il a sans doute des preuves qui indiquent que l’on ne sait pas tout sur l’origine de l’enquête Mueller et ce qui a déclenché cette affaire.
«Ce n’est pas pour aller à la plage et prendre des vacances... ils ont déjà assez de preuves importantes.»
«Il faut bien distinguer entre une enquête sur les agents du FBI dans leur ensemble et une enquête qui cible quelques patrons, quelques grands chefs du FBI... Ici, c’est une situation où il y a quelques patrons... il y a [James] Comey, [Andrew] McCabe, [Peter] Strzok, un petit groupe qui est accusé et soupçonné d’avoir géré l’enquête d’une façon pas du tout correcte.»