Lavrov: Washington a «l’intention claire de séparer» d'une partie de la Syrie pour contrôler les sites pétroliers

Le ministre russe des Affaires étrangères, lors du deuxième Forum de Paris sur la paix, a alerté sur les démarches des États-Unis qui cherchent, selon lui, à piller la Syrie et à la diviser afin de prendre le contrôle des gisements pétroliers du pays.
Sputnik

Washington cherche à séparer les territoires de la rive est du fleuve Euphrate et fait tout pour y créer un quasi-État, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères lors du deuxième Forum de Paris sur la paix.

Les États-Unis «demandent aux pays du Golfe des investissements considérables afin de créer une administration locale basée sur les Forces démocratiques syriennes (FDS), les Kurdes et les autres, avec l’intention claire de séparer cette partie de la Syrie et de contrôler les sites pétroliers», a déclaré Sergueï Lavrov.

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Lavrov a également noté que les États-Unis interdisaient aux autres acteurs d’investir dans des projets de reconstruction de la Syrie qui se trouve sous le contrôle officiel de Damas.

«Nous soutenons ensemble avec le gouvernement syrien, en invitant tout le monde, la modernisation des infrastructures pour le retour des réfugiés afin que le pays puisse retrouver une vie normale», a souligné le ministre.

Auparavant, le ministre Lavrov avait déclaré que les tentatives des États-Unis de piller la Syrie et de prendre le contrôle des gisements pétroliers étaient illégales et n’avaient mené à rien de bon.

La participation de la Russie au Forum de Paris sur la paix

À l’occasion de la seconde édition du Forum de Paris sur la paix, le ministre russe des Affaires étrangères a prononcé un discours en présence d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement réunis pour promouvoir le multilatéralisme.

Le Forum de Paris sur la paix, une initiative française lancée en 2018, défend le multilatéralisme face à la montée des «égoïsmes nationaux» dans un monde de plus en plus fractionné, y compris entre alliés atlantistes, et entend «résorber un déficit de gouvernance», affirment les organisateurs.

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