Des voyageurs en provenance d’Israël ont-ils été discriminés à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry?

Des voyageurs arrivés le 10 novembre de Tel Aviv à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry ont dû attendre leurs bagages pendant environ deux heures. Ils les ont finalement récupérés, après une altercation avec des bagagistes. Si ces derniers expliquent le retard par un manque d’effectif, les voyageurs évoquent eux un certain antisémitisme.
Sputnik

Des passagers d’un vol Transavia en provenance de Tel Aviv ont été surpris dimanche 10 novembre de ne pouvoir récupérer rapidement leurs bagages à leur arrivée à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, écrit Lyon Mag.

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Au bout d’une heure d’attente, toujours sans signe de leurs valises, ils ont commencé à s’impatienter, d’autant plus qu’une personne présente a insinué que ce n’était pas la première fois que ce genre de problème arrivait pour un vol en provenance d’Israël.

Finalement, des voyageurs ont décidé d’aller chercher eux-mêmes leurs bagages dans la zone réservée aux employés de l’aéroport. Le ton est alors monté avec des bagagistes. Une rixe a éclaté. Le calme n’est revenu qu’avec l’intervention des gendarmes et des agents aéroportuaires. Les bagages ont été distribués seulement à 19h20, soit deux heures après l’atterrissage de l’appareil.

Le média s’interroge donc: «Y a-t-il eu une volonté délibérée de retarder la distribution des bagages pour des motifs antisémites, antisionistes ou pro-palestiniens de la part d’une partie des salariés?».

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est également dit préoccupé par «ces retards récurrents dénoncés depuis déjà plusieurs mois».

La version des bagagistes

Mardi 12 novembre, des bagagistes de l’aéroport ont apporté leur version des faits au média. Selon l’un d’eux, «le retard n’a rien à voir avec la provenance des vols et des bagages». Il s’agit d’«un problème de sous-effectif». «Les passagers des vols d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, ils attendent comme les autres», a-t-il ajouté avant de précisé que ce soir-là des employés étaient submergés par le nombre d’avions qui avaient atterri.

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