Evo Morales a été le meilleur des Présidents et son gouvernement a été le meilleur pour la Bolivie qui a résorbé le problème de la pauvreté, a indiqué à Sputnik la sociologue bolivienne Veronica Navia, ajoutant que M.Morales bénéficiait du soutien à l’intérieur du pays, mais aussi à l’international.
«Son soutien de la part des gouvernements progressistes des pays voisins nous donne de l’espoir», a noté l’interlocutrice de l’agence.
Évoquant la vérification des résultats de la dernière présidentielle par l'Organisation des États américains (OEA), Mme Navia a relevé que le rapport provisoire était on ne peut plus laconique.
«Qui plus est, ce document ne parle aucunement de fraudes commises à l’élection, mais signale par contre une manipulation informationnelle. C’est justement cette manipulation informationnelle qui a déclenché des violences dans le pays. Que le rapport final soit publié ou non, nous appelons l’OEA à veiller au respect de la démocratie dans notre pays», a relevé la Bolivienne.
Et de reconnaître que le chaos régnait actuellement dans le pays, ce qui discréditait l’État bolivien.
«L’objectif des organisateurs du coup d’État en Bolivie était d’isoler du pouvoir Morales qui était toutefois le leader de la moitié du peuple bolivien qui lui a fait confiance, en lui donnant ses voix», a résumé l’interlocutrice de Sputnik, ajoutant cependant que c’était son opinion personnelle.
Les protestations en Bolivie ont débuté le 20 octobre et ce, après la publication des résultats de la présidentielle. Selon les données du Tribunal électoral suprême, c’est M.Morales qui a remporté le scrutin dès le premier tour. Toutefois, son principal rival Carlos Mesa a refusé d'en reconnaître les résultats.
Après que l’Organisation des États américains (OEA) a publié un rapport constatant que des fraudes avaient été commises lors de la dernière présidentielle en Bolivie, le Président de ce pays latino-américain a annoncé la convocation des électeurs pour un nouveau scrutin.
Mais après que l’armée et la police ont sommé Morales de quitter le pouvoir, lui et son vice-Président, Alvaro Garcia Linera, ont annoncé le 10 novembre leur démission.