Aujourd'hui, lors d’une session au tribunal où l’accusation de l’historien russe doit être prononcée, le juge d’instruction a confirmé qu'un meurtre d'une telle gravité entraînerait obligatoirement une privation de liberté.
«Sokolov est accusé dans un meurtre d’une extrême gravité qui ne peut pas ne pas mener à une privation de liberté», a précisé le juge d’instruction du tribunal de première instance de Saint-Pétersbourg, lors d’une session pendant laquelle la peine de l’historien doit être décidée.
Selon les informations recueillies dans la salle du tribunal, Oleg Sokolov a reconnu avoir tiré quatre fois sur ex-étudiante à l'aide d’un fusil à canon scié.
Oleg Sokolov a déclaré qu'il regrettait son crime et acceptait son incarcération.
Au tribunal, il a pleuré et rappelé qu'il avait entretenu de bonnes relations avec la victime.
«Elle est devenue une sorte de monstre»
Pourtant, l’historien a traité sa victime de «monstre», en expliquant que son attitude avait changé du tout au tout dès qu’ils avaient abordé le sujet des enfants issus de ses deux mariages.
«J’ai vécu tellement de choses, j'ai vu beaucoup de choses, j'ai aimé des femmes différentes, mais je n'ai jamais vu une telle agressivité, elle est devenue une sorte de monstre. La fille qui me semblait parfaite est devenue une créature d’un conte de fées horrible. Vous me demandez des raisons: voici une raison!», a-t-il déclaré devant le tribunal après avoir arrêté de pleurer, rapporte la presse russe.
Qui plus est, l’historien a relaté que lors de leur dispute, lui et son ex-compagne ont perdu le contrôle tous les deux.
«Lors de la dispute nous avons tous deux perdu le contrôle. Je ne comprends pas comment cela s’est passé. Cela ne m’était jamais arrivé, elle m’a attaqué avec un couteau.»
L’historien russe est actuellement sous les verrous jusqu’au 8 janvier 2020, sur décision du tribunal.
La fin de sa carrière
L’université de Saint-Pétersbourg licencie l’historien et maître de conférences Oleg Sokolov, qui est inculpé pour le meurtre de son ex-étudiante Anastassia Iechtchenko.
«En raison de ce qu'il s'est passé, l'université met fin à ses relations avec le professeur O. Sokolov, qui sera licencié et sa charge académique répartie entre les autres professeurs.»
L'enquête continue
Un autre sac contenant des membres de la victime de l’historien russe a été retrouvé ce lundi 11 novembre à 15h30, a précisé Sergueï Koronov, le porte-parole de la Direction générale des enquêtes de Saint-Pétersbourg du Comité d'enquête de la Fédération de Russie.
Un sac de plus a été retiré de la rivière Ekateringofka, dans lequel des morceaux de corps ont été découverts.
Il aurait été emporté par le courant. Le paquet est similaire à ceux dans lesquels d'autres parties du corps de la victime ont été trouvées. D’après les premières informations, les nouveaux fragments appartiennent à l'étudiante décédée. Des enquêteurs sont sur place. L’enquête est toujours en cours.
Les premiers éléments de l’enquête
Auparavant, une source au sein de la police avait déclaré à Sputnik qu’il s’agissait de l’historien Oleg Sokolov, professeur à l’université de Saint-Pétersbourg. Alors qu’il se trouvait à l’hôpital, les policiers se sont rendus à son domicile où ils ont découvert un corps de femme démembré, ainsi qu’une scie couverte de sang.
Toujours selon la même source, la victime est Anastassia Iechtchenko, une ex-étudiante du professeur avec qui il a co-écrit plusieurs travaux scientifiques. Ils étaient en couple et habitaient l'appartement d'Oleg Sokolov sur le quai de la Moïka, où a été découvert le corps de la femme. Selon certaines informations parues dans la presse, elle aurait été tuée avec un fusil le 7 novembre, par jalousie.
Oleg Sokolov s'est dénoncé et a reconnu les faits, plaidant coupable, avait annoncé son avocat, Alexandre Potchouïev.