Deux bâtiments de guerre suédois, dont l'un au moins pourrait être le «sister ship» du légendaire Vasa qui avait coulé au XVIIe siècle lors de son voyage inaugural, ont été découverts au large de Stockholm, a rapporté l’AFP, se référant au musée des épaves maritimes de Stockholm.
«Quand je suis descendu [...], j'ai vu ce mur de 5-6 mètres de haut, je me suis approché et il y avait là un énorme navire de guerre», a raconté à l'AFPTV Jim Hansson, plongeur et archéologue maritime, le premier à avoir découvert l'une des épaves.
Les deux bâtiments ont été repérés à proximité de l'île de Vaxholm, dans l'archipel de Stockholm.
Au moins l'un d'eux serait un «sister-ship» (bateau jumeau) du plus célèbre navire de Suède, le Vasa, qui avait coulé le 10 août 1628 dans le port de Stockholm lors de son voyage inaugural.
Le pays avait fait en sorte d'oublier cet épisode et n'avait renfloué le bateau gisant par 32 mètres de fond qu'après plus de trois siècles, en 1961. Le vaisseau est désormais exposé au Musée Vasa, l'un des musées maritimes les plus visités du monde.
Trois autres navires, Applet (la Pomme), Kronan (la Couronne) et Sceptre, ont par la suite été construits par le concepteur du Vasa, le Néerlandais Henrik Hybertsson, et ont servi à la marine suédoise, précise l’AFP.
D'après les experts, plusieurs bâtiments auraient été sabotés après avoir été déclassés par la marine nationale de l'époque, pour piéger en mer les bateaux ennemis.
«Ensuite, nous pourrons même voir où le bois a été coupé, puis nous pourrons remonter le temps et consulter les archives. Je pense que nous avons de bonnes chances de savoir exactement de quel navire il s'agit», a déclaré M.Hansson.
Bien que pluriséculaires, les épaves -comme le Vasa- sont en assez bon état, grâce aux eaux de la mer Baltique.
«Nous n'avons pas d'eau salée et certains organismes vivant dans d'autres eaux n'existent pas dans la Baltique, de sorte que tout est très bien conservé dans nos eaux en général», selon Patrik Hoglund, du musée des épaves maritimes.
Les deux navires étant ainsi mieux préservés en mer qu’à l’air libre, aucune opération de sauvetage n'est prévue pour les récupérer.