Législatives en Espagne: «La vérité est que rien ne change, et tout reste comme par le passé»

En ce dimanche 10 novembre, jour d’élections législatives anticipées en Espagne, qui se déroulent sur fond d’apathie politique et de montée en puissance du parti Vox, le correspondant de Sputnik s’est entretenu avec des électeurs dans un bureau de vote de Madrid.
Sputnik

Les Espagnols ont été appelés aux urnes ce dimanche 10 novembre pour des élections législatives anticipées pour la quatrième fois depuis 2015, et la participation sera sans doute un élément-clé de ce nouveau scrutin qui intervient dans une crise gouvernementale sans précédent dans le pays.

Début du vote en Espagne pour les quatrièmes législatives en quatre ans
«Nous ne nous trouvons pas entre de bonnes mains. Nous sommes entre les mains de personnes incompétentes», a déclaré à Sputnik un Madrilène venu voter.

Un autre électeur s’est immiscé dans la conversation:

«La vérité est que rien ne change, et tout reste comme par le passé. […] Ils promettent toujours de faire cela et cela, mais le temps passe sans qu’aucune de leurs promesses ne se réalise.»

À la question de savoir ce qui était attendu au juste de ces élections, une habitante de la capitale espagnole répond:

«Nous voulons un gouvernement qui commence enfin à faire quoi que ce soit, qui nous retire de cette stagnation dans toutes les sphères. Cela est tout simplement nécessaire pour que le pays se remette enfin à fonctionner.»

Un homme a avoué espérer qu’une coalition verra le jour.

«Je ne voudrais pas en général qu’un seul parti remporte la majorité, mais que la droite et la gauche soient contraintes de former une coalition. Ce serait alors un parti centriste», a-t-il précisé.

Son compagnon a mis en doute une telle perspective:

«Ce serait très important pour l’Espagne. Quoi qu’il en soit, je ne pense pas que cela puisse se faire.»

Interrogé sur le taux de participation à ces élections par rapport aux législatives précédentes, l’observateur du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a admis:

«Un peu plus faible. Le scrutin était particulièrement évident dans les premières heures.»

Les Espagnols ont retourné aux urnes dimanche 10 novembre pour la quatrième fois en quatre ans dans un climat alourdi par la crise catalane. Six mois après le scrutin d'avril qu'il avait remporté sans majorité absolue, le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, une nouvelle fois favori, demande aux 37 millions d’électeurs de lui donner un mandat clair pour mettre un terme à l'instabilité politique que connaît l'Espagne depuis 2015.

Les Espagnols doivent élire cette fois les 350 députés et 208 des 265 sénateurs de la XIVe législature des Cortes Generales.

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