Un maître-nageur jugé pour viols et agressions sexuelles sur 22 mineurs dans l’Eure

Le procès d’un entraîneur du club de natation accusé d’avoir violé 22 mineurs entre 1994 et 2011 est en cours en Normandie. Le verdict est attendu le 15 novembre, selon les médias.
Sputnik

L’ancien maître-nageur Dominique Hébert, 52 ans, a comparu vendredi 8 novembre devant la Cour d’assises de l’Eure, à Évreux, dans le cadre d’un procès pour viols et agressions sexuelles sur des mineurs, relatent les médias.

M.Hébert est accusé d'avoir violé et agressé 22 de ses élèves entre 1994 et 2011 alors qu’il travaillait à la piscine de Pont-Saint-Pierre, à une trentaine de kilomètres de Rouen. Il encourt jusqu’à vingt ans de réclusion.

Les victimes, essentiellement des garçons qui étaient âgés à l’époque de 9 à 13 ans, sont tous des anciens nageurs de la section compétition d’Andelle Natation dirigée par l’accusé.

Une «figure clé du club» de natation

Selon Europe 1, M.Hébert était perçu comme une «figure clé du club», ses élèves obtenaient de bons résultats et leurs parents lui faisaient confiance, le laissant héberger leurs enfants chez lui pour des «stages» de plusieurs jours censés «créer une émulation du groupe».

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Pendant ces «stages», le maître-nageur a d’abord proposé des «câlins» et des «chatouilles» sous forme de jeux avant d’inciter les enfants à participer à des séances de «masturbations collectives», à des pénétrations et fellations, précise Le Parisien.

«Ces agissements se déroulaient sans violence, mais avec un conditionnement de l'enfant qui, confronté à une sexualité adulte qu'il méconnaît, fait ce qu'on lui demande sans se poser de questions, et banalise», note Me Rodolphe Costantino qui défend les intérêts de certaines parties civiles, selon Le Parisien.

Une enquête en cours depuis 2014

La première plainte a été déposée en décembre 2014 dans un commissariat de la région parisienne et l’ancien entraîneur a été interpellé en décembre 2015. Lors d’une perquisition à son domicile, la police a retrouvé des photomontages à caractère sexuel, note BFMTV.

«Après 4 ans de travail et de suivi psychologique en prison, il reconnait les faits et il éprouve une repentance sincère», a déclaré l’avocate de l’accusé, Me Arielle Le Guedes, citée par Europe 1.

«Je regrette profondément. Je veux que ce procès soit pour mes victimes, et qu’il les libère», a déclaré Dominique Hébert à la fin de la séance de vendredi 8 novembre, d’après Actu.fr.

Le procès se poursuivra mardi 12 novembre et le verdict est attendu le 15 du mois.

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