Une Française accuse, dans un article publié par Le Parisien vendredi 8 novembre, le réalisateur Roman Polanski de l’avoir violé. Elle a choisi de témoigner à la sortie du nouveau film du cinéaste, J’accuse, sur l’affaire Dreyfus.
Valentine Monnier, une photographe de 62 ans, a confié au quotidien que le cinéaste l’avait violée dans son chalet à Gstaad (Suisse), après une descente de ski, l’hiver 1975.
«Il me frappa, roua de coups jusqu’à ma reddition puis me viola en me faisant subir toutes les vicissitudes», raconte-t-elle, précisant qu’elle le connaissait à peine.
La sexagénaire explique avoir décidé de témoigner en apprenant la sortie du nouveau film du réalisateur, J’accuse, qui raconte l’histoire d’un homme condamné à tort. «Sans J’accuse, je serais restée dans mon silence, comme je le fais depuis quarante-quatre ans», assure Valentine Monnier.
De son côté, Roman Polanski conteste les accusations dont il fait l’objet, a affirmé son avocat Hervé Temime, cité par Le Parisien, avant de souligner qu’elles «n’ont jamais été portées à la connaissance de l’autorité judiciaire». Valentine Monnier n’avait effectivement pas porté plainte pour les faits, désormais prescrits.
En 1977, le cinéaste avait déjà été condamné pour avoir drogué et violé une fillette de 13 ans lors d’une séance photo. D’autres femmes l’ont accusé de viol mais il n’a pas été jugé pour ces faits.
L’actrice Adèle Haenel, qui a récemment accusé le réalisateur Christophe Ruggia de harcèlement sexuel, a quant à elle exprimé son soutien à la photographe: «Je soutiens entièrement la démarche de Valentine Monnier et je sors bouleversée de la lecture de son témoignage. Je la crois. Sa démarche suscite d'autant plus d'admiration que son agresseur est puissant».