«Je soutiens mon armée», «L'armée malienne se bat pour sauver le pays», ou «Il faut donner les équipements nécessaires aux hommes», pouvait-on lire sur les banderoles ou les calicots lors de ce rassemblement à l'initiative d'organisations de la société civile.
L'armée malienne vient de perdre en quelques semaines une centaine de soldats dans les deux attaques djihadistes les plus meurtrières qu'elle ait essuyées depuis des années.
Ces revers et la dégradation de la situation sécuritaire ont renforcé les interrogations sur la faculté de l'armée à faire pièce aux agissements djihadistes et aux autres violences auxquelles ce vaste pays est en proie depuis 2012 et qui ont fait des milliers de morts, civils et combattants.
«Nous voulons qu'on donne de bon équipements à l'armée. Nos maris ont choisi le métier qui donne vite la mort. Mais il faut les protéger sur le terrain avec l'équipement indiqué», a déclaré à l'AFP Aïcha Diakité, 33 ans, dont le mari soldat est décédé lors d'une des deux récentes attaques, à Boulkessy, près du Burkina Faso.
Les événements des dernières semaines ont aussi suscité des expressions de rejet des forces française et onusienne présentes au Mali. Une frange des manifestants a réclamé leur départ vendredi.
«Nous demandons le départ des troupes de l'Onu et de la France. Si elles ne peuvent pas intervenir contre les terroristes, elle n'ont pas leur place ici. Nous demandons aux Russes de venir», a déclaré Ousmane Coulibaly, 24 ans, étudiant diplômé sans emploi.
«Barkhane, Minusma, dégage!», lisait-on sur des banderoles faisant référence aux forces française et onusienne.