Assad évoque les dangers pour l’Europe liés à la situation en Syrie

Soutenir les terroristes en Syrie est beaucoup plus dangereux pour l’Europe que de se préoccuper de voir venir sur son territoire les réfugiés accueillis par la Turquie, estime le Président syrien.
Sputnik

De nombreux réfugiés accueillis par la Turquie proviennent en effet de Syrie, mais pas tous, a affirmé Bachar el-Assad.

«En réalité, ils proviennent de différents pays, pas seulement de Syrie, bien que la majorité d’entre eux soient des Syriens. Tous ne sont pas des extrémistes. La plupart d’entre eux ne sont pas des terroristes. La plupart des Syriens qui s’étaient réfugiés en Turquie ont fui les terroristes en Syrie, leurs bombardements, etc.», a déclaré le Président syrien dans un entretien à RT.

Erdogan, homme haï, mais nécessaire

Bachar el-Assad a fait état d’une double attitude de l’Union européenne envers le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan: «dans l’UE il est haï, mais ils ont besoin de lui».

«Ils savent bien que c’est un islamiste fanatique, ils sont au courant. Mais ils savent aussi qu’il expédiera chez eux ces extrémistes (ou, peut-être, ces terroristes)», a-t-il ajouté.

Comment ne pas redouter l’arrivée de terroristes?

Assad, Poutine et Erdogan pourraient être les décideurs du règlement syrien
Bachar el-Assad a souligné que l’envoi de réfugiés syriens et autres en Europe représentait un danger, «mais [que] le plus dangereux pour l’Europe était de soutenir les terroristes en Syrie».

«Voilà la chose la plus dangereuse. C’est de l’hypocrisie. Comment peut-on avoir peur de ces quelques millions, parmi lesquels il y a très peu de terroristes et la plupart sont des personnes modérées, et soutenir directement au moins des dizaines de milliers, peut-être même des centaines de milliers de terroristes, sans redouter qu’ils se rendent dans votre pays?», s’est interrogé le Président syrien.

Erdogan prêt à ouvrir aux réfugiés les portes de l’Europe

Lors de sa visite en Hongrie jeudi 7 novembre, Recep Tayyip Erdogan a appelé la communauté internationale à soutenir son projet de rapatriement d’une partie des réfugiés syriens, faute de quoi son pays serait contraint de leur «ouvrir les portes» de l’Europe.

La Turquie accueille plus de quatre millions de réfugiés, dont près de 3,6 millions de Syriens ayant fui le conflit qui déchire leur pays depuis 2011.

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