Un groupe de jeunes armés a fait irruption mercredi 6 novembre dans le lycée Alfred-Nobel à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. L’intrusion du commando s’est déroulée après que, le matin même, un jeune a été agressé au couteau devant l’établissement, indique Le Parisien. Un dispositif de sécurité a été mis en place et maintenu le lendemain.
Agression au couteau
Tout a commencé aux environs de 10h30. Un lycéen, âgé de 16 ans, a reçu plusieurs coups de couteau. Blessé à la cuisse, mais pas grièvement, il a été emmené à l’hôpital. L’agression s’est produite dans le parc à proximité du lycée, précise le quotidien.
L’auteur présumé de cette attaque, un mineur de 17 ans, a tenté de s’enfuir et s’est réfugié d’abord chez lui. Ensuite, cet élève, également scolarisé au lycée Alfred-Nobel, s’est rendu à la police et demeurait en garde à vue jeudi soir. Son complice a été arrêté en train d’essayer de se débarrasser de son arme. Une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide et a été confiée à la police judiciaire.
«Un véritable commando»
Mais le calme n’est pas revenu pour longtemps. En effet, une dizaine de jeunes armés se sont introduits dans l’établissement vingt minutes plus tard.
«Ils étaient armés d'une machette, de couteaux, de barres de fer. C'était un véritable commando», a raconté un membre du personnel, cité par Le Parisien. «Ils ont ciblé cinq ou six salles du rez-de-chaussée ainsi que les ateliers. Ils disaient: "On cherche des Clichois, car l'auteur des coups est de Clichy"».
Aucun blessé grave n’est à déplorer bien que des élèves auraient été molestés, affirme Le Parisien. L’alarme anti-intrusion a été déclenchée par la direction de l’établissement, les lycéens ont été confinés dans les classes.
Les forces de police et les équipes mobiles de sécurité (EMS) du rectorat ont été dépêchées sur place. À l’arrivé de la police, le groupe de jeunes armés avait déjà quitté les lieux.
Appel au calme
Le maire, Olivier Klein, s'est rendu au lycée le jour des faits. Qualifiant les brutalités commises à l’encontre de l’élève blessé d’«inadmissibles», il a souligné dans un post sur Facebook que ce déchaînement «ne d[evait] pas être la source de nouvelles violences» et a appelé au calme.
Au lendemain de ces scènes «de quasi-guérilla», le cours des choses est revenu à la normale, selon Le Parisien. Or, une nouvelle agression s’est déroulée sur le chemin du lycée. Un groupe de trois lycéens a été attaqué, l’un a été blessé à la tête ce qui a nécessité des points de suture.