Le comité de renseignement sénatorial a récemment publié un rapport accusant à nouveau la Russie d’ingérence dans la dernière campagne présidentielle américaine. Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a lui aussi été obligé d’aborder le sujet lors de sa récente audition devant le Congrès américain.
François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), décrypte ce rapport au micro de Rachel Marsden. Il précise notamment que le rapport affirme que
«ces supposés agents d’influence viseraient l’électorat afro-américain pour réveiller les tensions raciales... et pour créer du désordre dans le pays, Mais c’est à peu près le genre de propos que vous pourriez lire dans Libération.»
Huyghe replace la pratique du trolling décrit dans ce rapport dans le contexte électoral, pour mieux le relativiser:
«Cent mille dollars [de campagne de pub sur les réseaux sociaux, ndlr], ça paraît énorme à nos auditeurs, je présume, mais par rapport aux milliards de dollars qu’a dû coûter la campagne de Hillary et Trump avec des spots télévisés, c’est une plaisanterie.»
L’expert en communication et cyberstratégie qualifie de plus sérieuse une autre opération nullement évoquée dans le rapport et pour cause, elle n’émanait pas des Russes:
«Cambridge Analytica, c’est en quelque sorte plus raffiné, plus compliqué. C’est en quelque sorte du super –super-super marketing.»