Plus de 11.000 chercheurs de 153 pays ont signé un document affirmant que des mesures urgentes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre étaient indispensables pour éviter des souffrances indicibles dues à la crise climatique.
Éviter des souffrances indicibles
«Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter rapidement et ont des effets de plus en plus préjudiciables sur le climat terrestre. Les efforts doivent être intensifiés en matière de conservation de notre biosphère pour éviter les souffrances indicibles dues à la crise climatique», alerte le document publié dans la revue scientifique BioScience.
Les conclusions des spécialistes reposent sur les informations tirées des observations menées au cours de ces 40 dernières années, notamment sur les données relatives à la consommation d’énergie, à la température de la surface, à l’augmentation de la population mondiale, à la déforestation, à la masse des glaciers polaires, au PIB et aux émissions de CO2.
Obligation morale des scientifiques
Selon l’un des auteurs du document, Thomas Newsome de l’université de Sydney, les scientifiques ont l'obligation morale d'avertir clairement l'humanité de la menace écologique et de la «dire telle qu'elle est». Son collègue de l’université de l’Oregon, William Ripple, a ajouté que les changements climatiques se produisaient plus rapidement que de nombreux chercheurs ne l’avaient escompté.
Ils estiment que l’humanité est toujours à même de prendre des mesures pour améliorer la situation et ralentir le réchauffement climatique.
Les mesures à prendre
Décision des États-Unis
L’appel des climatologues a été publié au lendemain de la notification officielle par les États-Unis à l’Onu de leur décision de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, précisant que ce départ n’aurait lieu au plus tôt que le 4 novembre 2020, le lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine.
L’accord de Paris sur le climat
Il a été approuvé par l'ensemble des 195 délégations le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016. L'accord prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique. Il n’engage par les signataires à renoncer aux combustibles fossiles mais les parties doivent œuvrer pour réduire les émissions et assurer un rééquipement technologique.
Les États-Unis sont le seul pays à s’être désengagé de ce texte.