En déplacement officiel à Moscou, le ministre des Affaires étrangères du Burundi Ezéchiel Nibigira a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.
Au lendemain de sa rencontre, il a confié à Sputnik qu’il commençait à y avoir «quelque chose de concret entre la République du Burundi et la Fédération de la Russie».
«Tourner le dos à l’Occident»
Par ailleurs, il a commenté l’hypothèse avancée par plusieurs médias: celle d’un Burundi qui tournerait le dos à l’Occident. Le ministre a martelé que «le Burundi n’a jamais tourné le dos à l’Occident. Le Burundi est tel qu’il est. Nous sommes ici en tant que pays indépendant, un pays qui a besoin de sa dignité, un pays qui a besoin de se développer. Tout pays qui cherche le bien du Burundi est le bienvenu, pays occidentaux inclus».
Le temps des premières signatures
À la suite du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 23 et 24 octobre à Sotchi, Ezéchiel Nibigira a confirmé que le ministre burundais de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes avait récemment rencontré son homologue russe, et que le second vice-Président du Buruni avait rencontré la délégation de Crimée dirigée par le vice-gouverneur de la Crimée.
Le marché russo-burundais
L’entreprise russo-burundaise Tllinno, qui opère dans le secteur de l’énergie au Burundi, est pour Ezéchiel Nibigira un exemple à suivre et à reproduire car «c’est une entreprise compétitive». Il a assuré que son pays était «un endroit sûr, où les investisseurs russes peuvent venir investir».
Quand à une coopération avec d’autres pays, le ministre a déclaré: «Nous voulons des pays qui veulent comprendre les burundais. Nous ne voulons pas de pays qui viennent pour orienter leurs désirs».
Sommet Russie-Afrique
Le Burundi a fait partie du premier sommet Russie-Afrique qui s’est déroulé du 23 au 24 octobre 2019 à Sotchi sous la coprésidence de Vladimir Poutine et d’Abdel Fattah al-Sissi. 47 chefs d'État et de gouvernement ont fait le déplacement à l’occasion de cet événement jugé inédit dans l’histoire des relations russo-africaines.