Un très rare trouble du sommeil, appelé syndrome de Kleine-Levin ou syndrome de la Belle au bois dormant, conduit les adolescents atteints à dormir jusqu’à 20 heures par jour. Cependant, cet été, une Colombienne de 17 ans souffrant de ce syndrome a dormi durant 48 jours d’affilée, rapporte Ouest-France.
Quand elle s’est réveillée, elle n’a pas reconnu le visage de sa mère.
Sa mère arrête de travailler
Selon un reportage diffusé par la chaîne de télévision espagnole La Sexta, les premiers troubles ont commencé lorsqu’elle avait deux ans. Depuis, ils se sont multipliés à tel point que sa mère a dû arrêter de travailler.
«Son alimentation est seulement liquide, je mixe tout et la nourris toutes les deux heures car je ne voulais pas qu’on lui mette une sonde», a raconté la mère.
75% des malades sont des garçons
Ouest-France indique, en se référant à l’Association française de narcolepsie cataplexie et d’hypersomnies rares, que ce syndrome frappe une à deux personnes sur un million, essentiellement des adolescents, et que 75% sont des garçons.
«Ce trouble neurologique rare et complexe est caractérisé par des périodes répétées de sommeil excessif, une modification du comportement et une compréhension réduite du monde, où le patient devient progressivement somnolent et dort presque toute la journée et toute la nuit, ne se réveillant parfois que pour manger ou aller aux toilettes», détaille la Kleine-Levin Syndrome Foundation, citée par le média.
118 jours de sommeil
Bien que cette hypersomnie puisse atteindre vingt heures par jour dans les cas les plus extrêmes, ces pics ne s’étalent généralement pas sur plus de quelques semaines. Mais ils peuvent parfois durer des mois. En 2014, une jeune Belge a ainsi dormi pendant 118 jours d’affilée, ne se levant que quelques minutes quotidiennement pour satisfaire ses besoins physiologiques.
Maladie accompagnée de troubles du comportement
Les patients atteints du syndrome de Kleine-Levin ne parviennent pas souvent à être correctement diagnostiqués et pris en charge. Le plus souvent, les médecins concluent à des troubles psychiatriques.
Bien qu’il n’existe pas de traitement pour cette maladie, cette dernière finit généralement par disparaître au bout de quelques années, signale le média, ajoutant que cet état est transitoire et qu’il convient de ne pas le dramatiser.