Un second référendum sur le Brexit est «désormais très probable»

Selon le groupe de réflexion Resolution Foundation, les dépenses publiques au Royaume-Uni vont monter en flèche, quel que soit le résultat des élections générales anticipées de décembre. Les conservateurs et les travaillistes s’engagent à augmenter le financement des programmes sociaux. Un analyste britannique expose son point de vue à Sputnik.
Sputnik

Les promesses d'investissements des partis conservateur et travailliste dans les services publics pourraient être tenues, le Royaume-Uni étant un État souverain avec sa propre monnaie flottante, a répondu le journaliste et analyste David Lindsay à la question de Sputnik sur une  possibilité réelle d’augmenter le financement des programmes sociaux sans augmenter les impôts et nuire aux affaires.

«L’accord sur le Brexit de Boris Johnson est pire que celui de Theresa May»
«Ça peut se faire. Un État souverain qui dispose de sa propre monnaie flottante peut émettre autant d’argent qu’il le souhaite. Quant aux élections, elles vont aboutir à la suspension du parlement. […] C’est devenu une sorte de jeu de dupes, mais au bout du compte le parlement sera suspendu», avance l’expert.

Et d’avouer qu’il ignore pour le moment qui y sera majoritaire: les conservateurs ou les travaillistes.

«Un second référendum sur le Brexit est désormais très probable, la période de prolongation jusqu’en 2020 ayant déjà commencé. […] Il y a d’ailleurs de grandes chances pour qu'il ait lieu», a-t-il rappelé.

Pour lui, si le second référendum sur le Brexit est organisé et que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est finalement annulée, les électeurs pro-Brexit crieront au scandale.

«Quoi qu’il en soit, il est très difficile de prévoir ce que chacun fera dans de telles circonstances. De toute façon, ça laissera une cicatrice à vie chez de nombreuses personnes. Et ça pourrait être fatal à la politique au Royaume-Uni», résume le journaliste.

Retourner à la case départ?

Les observateurs constatent que le Royaume-Uni vient de passer trois années que personne ne lui envie, et que le pays est toujours loin d'être sorti d'affaire sur la question du Brexit. Le nouveau délai accordé par les vingt-sept États membres de l'Union européenne repousse une nouvelle fois la sortie du Royaume-Uni à la date butoir du 31 janvier 2020. Il s'agit du troisième report du Brexit (après le 12 avril et le 31 octobre 2019) et tous les scénarios restent ouverts.

Les Britanniques sont appelés aux urnes le 12 décembre pour des législatives anticipées, et Boris Johnson apparaît comme le favori des sondages.

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