Donald Trump ne s’est pas rendu en Thaïlande pour participer au sommet de l’ASEAN et à celui de l’Asie orientale, préférant y envoyer Robert O’Brien, conseiller à la sécurité nationale, et Wilbur Ross, secrétaire au Commerce, ce qui a été «perçu comme une offense» dans la région, selon les médias locaux. En réaction, les dirigeants de sept des 10 pays de l’ASEAN ont négligé la rencontre, lors de laquelle le représentant de Washington a lu l’invitation du Donald Trump à lui rendre visite en Amérique pour un «sommet spécial» séparé.
«Sous la présidence de Barack Obama, les États-Unis ont élevé leurs relations avec l’ASEAN au niveau de partenariat stratégique. À l’époque, leurs relations étaient très étroites. Pourtant, la politique "America First" de Donald Trump a apporté bien des incertitudes dans les relations entre les États-Unis et l’ASEAN, et cette situation perdure», a rappelé à Sputnik Wang Qin, du Centre de l’Asie du Sud-Est à l’université de Xiamen.
Selon l’expert, les pays de l’ASEAN ne voient pas de sincérité à leur égard de la part des États-Unis, ce qui ne manquera sans doute pas de se répercuter sur leur attitude envers Washington.
«Par ailleurs, l’ASEAN a clairement laissé entendre que dans le jeu stratégique entre les États-Unis et la Chine, elle ne prendrait aucun parti, mais va maintenir sa stricte neutralité», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Les observateurs ont été unanimes à qualifier de fiasco diplomatique la participation d’une délégation américaine de bas niveau aux sommets de l’ASEAN à Bangkok.