Yvette Lundy, figure de la Résistance française, déportée à Ravensbrück dont elle a ensuite inlassablement témoigné des horreurs, est décédée à l'âge de 103 ans à Epernay (Marne), écrit l’AFP, se référant à la préfecture de la Marne et du maire de la ville.
Revenue du camp de concentration nazi de Ravensbrück, où elle avait été déportée en 1944 après son arrestation par la Gestapo, cette institutrice, benjamine d'une famille de sept frères et sœurs, s'était engagée dès 1959 pour témoigner auprès de collégiens et de lycéens.
«Yvette était la grande dame d'Épernay, même si elle n'aurait pas du tout aimé qu'on l'appelle comme ça, compte tenu de son parcours de résistante, de déportée et de son investissement incroyable au service du devoir de mémoire», a réagi auprès de l'AFP le maire d'Épernay, Franck Leroy.
«Elle avait aussi un regard sur la guerre et notamment sur la réconciliation franco-allemande qu'elle jugeait extrêmement importante», a-t-il ajouté.
«Ardente animatrice du réseau de la Résistance, même après la guerre», Yvette Lundy «avait rencontré des milliers d'élèves pour leur parler de la réconciliation, de la tolérance», notamment à travers le Concours national de la Résistance, a rappelé M.Leroy.
En 2017, Yvette Lundy a été élevée au grade de grand officier dans l'ordre de la Légion d'honneur. Un hommage à sa mémoire sera organisé à l'occasion des cérémonies du 11 novembre, a indiqué M.Leroy.