Aucune vie ne peut se développer dans le complexe géothermique de Dallol, dans la dépression de l’Afar en Éthiopie, a constaté un groupe de chercheurs comprenant la microbiologiste Jodie Belilla de l’Université Paris-Sud, dans une étude publiée dans la revue Nature.
Pour tirer de telles conclusions, les chercheurs ont eu recours à de nombreuses méthodes d’analyse pour étudier plusieurs échantillons prélevés dans quatre zones du système des étangs et lacs de Dallol.
Ce qui empêche la vie de prospérer
Les résultats suggèrent que la vie microbienne active et naturelle n’est pas présente dans les sources géothermiques.
«Nous identifions deux barrières physico-chimiques majeures qui empêchent la vie de prospérer en présence d’eau liquide sur Terre et, potentiellement, ailleurs, bien que la présence d’eau liquide à la surface d’une planète soit un critère d’habitabilité largement accepté», ont expliqué les chercheurs.
La saumure dominée par du magnésium est l’une de ces barrières. L’autre, selon les spécialistes, est un niveau toxique issu d’une combinaison hyperacide-hypersaline intense.
Une conclusion différente
Les conclusions de cette étude ne coïncident pas avec celles tirées par une autre équipe de chercheurs dirigée par Felipe Gómez, chef d’expédition du Centro de Astro de Astrobiologia d’Espagne auparavant.
Dans une enquête publiée il y a quelques mois, ils avaient ainsi indiqué avoir découvert une première preuve de vie dans les sources chaudes et acides, à savoir des «micro-organismes ultra-petits» mesurant seulement quelques nanomètres.