La Russie a transféré un contingent supplémentaire comprenant des militaires et des blindés vers le nord de la Syrie, où les parties russe et turque effectuent des patrouilles conjointes.
Selon un correspondant de Sputnik, environ 300 militaires russes et 20 véhicules blindés y ont été transférés.
Chaque jour, les militaires russes traverseront pas moins de dix localités. Actuellement, la police militaire continue d’élaborer les itinéraires des patrouilles conjointes.
Les deux parties se rencontreront en plusieurs points, où à chaque fois un blindé russe Tigr rejoindra une colonne turque avant de se mettre en marche ensemble. Ensuite, les convois commenceront à avancer le long de la route, devant patrouiller environ 150 kilomètres en cinq heures. Un rapport sera rédigé à chaque point de contrôle.
Les patrouilles conjointes dans le nord de la Syrie
Comme l’avait annoncé précédemment Recep Tayyip Erdogan, les patrouilles conjointes russo-turques dans la zone frontalière en Syrie débutent vendredi 1er novembre.
Le 23 octobre, la police militaire russe avait commencé à patrouiller la frontière séparant la Turquie et la Syrie conformément aux dispositions du mémorandum signé par Moscou et Ankara.
Aux termes de ce même accord, les combattants des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes devaient se retirer de leurs positions frontalières de la Turquie avant mardi 29 octobre.
Mise en place de la zone de sécurité
La Turquie envisage de mettre en place une «zone de sécurité» d'une trentaine de kilomètres de profondeur le long de sa frontière pour séparer celle-ci des YPG, considérées par Ankara comme une organisation terroriste.
Le 29 octobre, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait annoncé que le retrait des miliciens kurdes était terminé. Pour sa part, M.Erdogan a affirmé que la Turquie pourrait vérifier l’effectivité de ce retrait après le lancement des patrouilles militaires conjointes avec les Russes.