Faute d’espace nécessaire pour de nouvelles tombes au cimetière d’Harbonnières dans la Somme, région profondément touchée par les batailles de la Première guerre mondiale, le maire de la commune n’a trouvé rien d’autre que de lancer la procédure de rétrocession sur une centaine de tombes non entretenues, dont celles de soldats tombés au champ d’honneur, relate France 3 Hauts-de-France.
Une procédure légale
À la demande des familles de ces soldats morts au combat, leurs corps avaient été inhumés au début des années 1920 dans ce cimetière. Les membres de ces familles ont ainsi perdu leurs droits de concession à perpétuité accordés par l’État. C’est pourquoi le maire d’Harbonnières n’a pas enfreint la loi quand il a entamé la démarche de rétrocession en 2013.
«Ce sont des gars qui avaient 20, 22 ou 25 ans, quand ils sont partis au front. Ils se sont battus pour défendre nos valeurs, notre liberté, et aujourd'hui, on les traite comme si ce n'était plus rien».
Cependant, l’élu essaye de justifier sa décision tout en arguant qu’aucun descendant ou héritier ne s’est manifesté:
«Ce sont des soldats qui sont morts, soit en Belgique ou ailleurs. Mais je n'ai aucun justificatif dans mes archives qu'il y a vraiment un soldat», a précisé Régis Ventelon.
En outre, il précise que les caveaux seront nettoyés et les ossements transportés dans un ossuaire communal.