Claude Sinké, 84 ans, qui a commis l’attaque de la mosquée de Bayonne le 28 octobre, avait envoyé le 25 octobre une lettre «rageuse» au bâtonnier de Bayonne et au procureur de Dax, a informé Sud-Ouest.
Le média, qui a reçu une copie de la lettre de la part de son auteur, en a publié, le jour de l’attaque, l’en-tête mais pas le reste «en raison de son caractère discriminatoire, xénophobe et diffamatoire». Cependant, selon Sud-Ouest, Sinké n'y annonçait pas ses projets quant à la mosquée.
Dans cette partie rendue publique, Claude Sinké annonce sa volonté de «déposer plainte à l’encontre d’Emmanuel Macron, Président de la République française». Parmi les raisons le poussant à le faire, il cite la «non application des droits de l’homme» et la «non assistance à peuple en danger (…)»:
Attaque de la mosquée de Bayonne
Des coups de feu ont été tirés devant la mosquée de Bayonne le 28 octobre. Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, «un homme a tenté d'incendier la porte (…). Surpris dans sa tentative par deux personnes, l'homme leur a tiré dessus» et en repartant, a incendié une automobile. Au moins deux personnes ont été blessées. Selon le procureur, il était en possession d'un bidon d'essence. Il s’agit de Claude Sinké, 84 ans, candidat du Front national aux élections départementales dans les Landes en 2015. L’homme a été placé en garde à vue et aurait reconnu avoir commis les faits, selon des médias français.
Connu «pour des propos xénophobes»
Lionel Causse, député de la deuxième circonscription des Landes et maire de Saint-Martin-de-Seignanx entre 2014 et 2017, a précisé auprès de Sud-Ouest que ces derniers temps «on n’entendait plus parler» de cette personne qu’il connaît toutefois bien:
«Par le passé, j’avais interdit l’accès de Claude Sinké à la mairie car il venait tout le temps me voir et se révélait violent verbalement avec moi et le personnel de la mairie. Il a déjà fait parler de lui aussi en tenant des propos xénophobes et homophobes. Il s’est présenté aux élections départementales sous l’étiquette du Front national à l’époque.»