Le 21 septembre dernier, lors des Journées du patrimoine, les visiteurs du siège de l’Unesco situé dans le VIIe arrondissement parisien ont constaté que deux statues de l’artiste Stéphane Simon avaient été habillées d’un slip et d’un string «pour ne pas heurter certaines sensibilités».
Cette situation a indigné des internautes qui se sont mis à dénoncer l’absurdité de la situation sur les réseaux sociaux.
Il s’agit de statues d’hommes nus faisant partie du projet «In Memory of Me» et qui posent comme s’ils prenaient une photo à l’aide d’un téléphone portable.
Selon Checknews, il s’agit d’une incompréhension entre M. Simon et l’Unesco.
«La question de la nudité des statues a été abordée. Je comprends qu’elle puisse déranger. Alors j’ai proposé de rester, pendant les Journées du patrimoine, à proximité avec un linge et, si besoin, en fonction des visiteurs, de cacher le sexe des statues», a expliqué l’artiste.
En outre, il a également proposé d’effectuer «un contre-tirage des statues», en les reproduisant dans une version où le sexe serait caché de manière permanente.
L’Unesco a ensuite indiqué au média ne pas avoir compris que cette proposition consistait à ne pas couvrir les statues de façon pérenne. De plus, l’Organisation des nations unies assure ne pas vouloir exposer une autre collection.
L’artiste a raconté qu’à la veille de cette exposition, l’Unesco lui a demandé s’il avait prévu de cacher le sexe de ses statues de manière permanente. Quelques jours avant les Journées du patrimoine, l’artiste s’est vu proposer de couvrir ses œuvres ou de ne pas les exposer. Ainsi, il a proposé de cacher le sexe des statues par des slips.
À son tour, contactée par Checknews, l’organisation a noté: «On n’impose rien aux artistes», en reconnaissant une «erreur».
«Si le sujet nous avait été remonté, on aurait dit à l’artiste qu’il pouvait, s’il le souhaitait, ne pas mettre de cache-sexe», a indiqué le cabinet de la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.