Des dizaines d’étrangères avec leurs enfants ont fui le camp d'Aïn Issa, dans le nord du gouvernorat syrien de Raqqa, à proximité de combats opposant les forces kurdes et pro-turques. Des bombardements ont eu lieu près du secteur dans ce camp de déplacés où étaient installées des familles de Daech*, originaires d’une cinquantaine de pays, a indiqué à Sputnik un ancien garde du camp.
«Des étrangères, dont des ressortissantes de la Turquie, de la France et de la Russie, étaient détenues sous une garde renforcée dans un secteur spécialement réservé aux proches de terroristes de Daech*. Quand des tirs d’artillerie et des frappes aériennes ont commencé, des combattants pro-turcs les ont aidées à fuir sur les territoires sous contrôle turc», a détaillé l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que tout cela s’était produit il y a une dizaine de jours.
Selon l’homme, le pilonnage a provoqué la panique dans le camp, alors que des combattants kurdes ont été contraints de s’engager contre les forces pro-turques.
La chaîne TRT a annoncé qu’une partie des personnes ayant quitté le camp avaient effectivement été interpellées et se trouvaient à présent sur le territoire turc, ainsi que dans des camps spéciaux dans la zone contrôlée par Ankara dans le gouvernorat syrien d’Alep.
En tout, 14.000 personnes vivaient dans le camp d'Aïn Issa. Il s’agissait pour la plupart de réfugiés du gouvernorat de Deir ez-Zor. Près de 350 familles de membres de Daech* y étaient détenues. Les gardes du camp l’ayant quitté, les déplacés le fuyaient au fur et à mesure par crainte des bombardements, de sorte qu’il n’y reste plus personne.
*Organisation terroriste interdite en Russie