Offensive turque: Trump lève les sanctions imposées à Ankara

Les sanctions imposées à la Turquie à la suite du lancement de son offensive contre les Kurdes seront levées, a déclaré Donald Trump ce 23 octobre, dans un discours prononcé à la Maison Blanche. Cette décision est survenue après qu'Ankara a promis au Président des États-Unis de pérenniser le cessez-le-feu.
Sputnik

Donald Trump a annoncé ce 23 octobre la levée des sanctions qui avaient été imposées à la Turquie en raison de son offensive contre les Kurdes en Syrie.

«Plus tôt ce matin, le gouvernement turc a informé mon administration qu'ils allaient arrêter les combats et leur offensive en Syrie et rendre le cessez-le-feu permanent», a-t-il déclaré dans un discours prononcé à la Maison Blanche et retransmis à la télévision.

Le Président des États-Unis a également affirmé que la Turquie avait promis de rendre le cessez-le-feu en Syrie «permanent».

«J'ai demandé au secrétaire au Trésor de lever toutes les sanctions imposées le 14 octobre en réponse à l'offensive de la Turquie», a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.

Cependant, si la Turquie enfreint le cessez-le-feu, les sanctions pourraient être réimposées, a fait savoir M.Trump. Selon lui, en cas de reprise des opérations militaires par la Turquie, les sanctions pourraient être «importantes». Il s’agit de l’augmentation des droits de douane sur les produits turcs importés par les États-Unis.

Revenant à la question de la sécurité des deux pays, M.Trump a appelé les États de la région à aider la Turquie et la Syrie à sécuriser leurs frontières.

«Les pays de la région doivent prendre la responsabilité d'aider la Turquie et la Syrie à contrôler leurs frontières», a-t-il poursuivi.

Deux accords avec la Turquie

Le discours du Président des États-Unis date du jour qui a suivi l'accord entre Moscou et Ankara sur l’opération Source de la paix. Selon le mémorandum, la police militaire russe et des soldats syriens devraient être déployés hors de la zone de l’opération dans le nord de la Syrie, dès 12h00 le 23 octobre. Les forces déployées «faciliteront le retrait» des unités kurdes et de leurs équipements à une distance de 30 kilomètres de la frontière, précise le document.

Auparavant, Washington et Ankara s'étaient entendus le 17 octobre pour instaurer dans le nord de la Syrie une trêve de 120 heures, afin que les miliciens kurdes des Unités de protection de peuple (YPG) puissent quitter la zone tampon avec la Turquie.

Selon une source diplomatique turque, le retrait kurde a été confirmé au téléphone par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo à son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

Discuter