L’opération turque en Syrie est «suspendue» mais pas «terminée», précise Ankara

L’opération Source de paix menée par Ankara en Syrie a été suspendue, mais les militaires turcs sont prêts à poursuivre leur combat contre les unités kurdes, selon le ministre des Affaires étrangères du pays, Mevlut Cavusoglu.
Sputnik

L’opération Source de paix menée par l’armée turque en Syrie n’est pas terminée, bien qu’elle soit suspendue, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dans une interview accordée à l’agence Anadolu.

«Hier nous avons reçu un message des États-Unis annonçant que les terroristes s’étaient totalement retirés de la zone de l’opération. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas ni qu’il n’y en aura plus. Peut-être se cachent-ils dans des tunnels ou quelque part ailleurs. Nous avons pris acte des garanties des États-Unis, aussi avons-nous suspendu l’opération. Mais cela ne signifie pas qu’elle est terminée», a déclaré le ministre.

«Si les terroristes réapparaissent quelque part, nos militaires leur livreront combat. Des armes, des caches, des mini-pièges restent et il faut tout nettoyer. Le travail ne manque pas. C’est pourquoi nous restons sur le terrain», a ajouté M.Cavusoglu.

L’évacuation des milices kurdes de la zone contrôlée par la Turquie a été annoncée par le vice-Président américain Mike Pence.

Assad, Poutine et Erdogan pourraient être les décideurs du règlement syrien
Le 17 octobre, la Turquie et les États-Unis sont parvenus à un accord sur l'instauration d'un cessez-le-feu de 120 heures dans le nord-est de la Syrie afin de permettre le retrait des combattants des unités kurdes de protection du peuple (YPG) de la zone frontalière.

Mémorandum russo-turc

Mardi 22 octobre, les entretiens entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont débouché sur l’adoption d’un mémorandum qui prévoit notamment le déploiement de la police militaire russe et des services frontaliers syriens à la frontière syro-turque pour contribuer au retrait des milices kurdes à une distance de 30 kilomètres de la frontière «dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi.

Ensuite, Moscou et Ankara doivent organiser des patrouilles conjointes à une profondeur de 10 kilomètres de la frontière entre l’ouest et l’est de la zone de l’opération Source de paix, la ville de Qamishli exclue.

Discuter