«Les Gilets jaunes, ce n’est que le début, les 16 et 17 novembre seront énormes», prévient Jérôme Rodrigues

À quelques semaines de l’anniversaire de la première manif des Gilets jaunes, Sputnik France a reçu Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement. Avec lui, il a été question des changements obtenus grâce à la contestation, de la situation sociale explosive un peu partout dans le monde et de l’avenir des protestataires vêtus de jaune.
Sputnik
«Je vous garantis que les Gilets jaunes sont bien présents, il suffit d’une étincelle pour que le feu se rallume.»

Jérôme Rodrigues, figure charismatique des Gilets jaunes, ne compte rien lâcher. Alors que les 16 et 17 novembre prochains marqueront le premier anniversaire du mouvement, Sputnik France a reçu celui qui se décrit comme «un simple plombier, un simple citoyen». Et l’heure n’est pas au repos dans la lutte.

«Dans l’absolu, nous avons bien compris aujourd’hui que nous avons un Président qui garde son cap, qui n’a pas l’intention d’en démordre avec cette politique qui aggrave la situation des Français, notamment au niveau de leurs acquis sociaux. Rien n’a avancé. Sinon nous ne serions pas encore dans la rue en parlant de date anniversaire», a-t-il confié à Sputnik.

Ayant perdu l’usage d’un œil suite à un tir de projectile lors de la manifestation des Gilets jaunes le 26 janvier à Paris, blessure qu’il attribue aux policiers, Jérôme Rodriguès se définit comme un homme à deux visages pour ses compagnons de lutte:

«Celui de la peur pour ceux qui vont me regarder et se dire: “Moi je n’ai pas envie de me faire crever un œil et je ne viendrai pas aux manifestations”. Et celui du courage pour d’autres qui vont penser: “Si lui y est encore, je peux aussi venir”.»

D’après lui, les protestations qui secouent différents points du globe, de Barcelone à Hong Kong, en passant par le Chili et l’Équateur, sont un feu allumé par l’étincelle jaune:

«Nous avons vu de jolies photos à Hong Kong montrant des gens porter aux nues les Gilets jaunes de France, mais également à Barcelone, avec des protestataires qui ont revêtu le gilet jaune en soutien. Je pense que nous avons allumé une étincelle pour montrer que les choses ne vont pas dans le monde.»

En attendant, celui qui se dit Gilet jaune depuis qu’il a une conscience politique regarde vers les 16 et 17 novembre 2019.

«Je pense que ce seront deux journées énormes. Nous sommes là pour marquer le coup. J’appelle l’ensemble des citoyens français, porteurs du gilet jaune ou pas, à nous rejoindre pour tenir le terrain pendant deux jours et montrer à Monsieur Macron que nous sommes toujours présents que nous allons nous rappeler à son bon souvenir.»
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