«J'ai eu personnellement la chance d'aller dans l'espace une fois pendant 200 jours à bord de la Station spatiale internationale», a dit l'astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA), dans un message vidéo en anglais diffusé par le patron d'Arianespace pendant le Congrès astronautique international, qui se tient toute la semaine à Washington.
«Mais j'ai toujours rêvé d'aller plus loin et plus profondément dans l'espace. J'espère vraiment prendre ma part dans cette prochaine étape de l'exploration spatiale», a dit Thomas Pesquet.
Les fusées européennes Ariane ne transportent pas d'humains, et le retour d'astronautes sur la Lune est organisé par la Nasa, qui a lancé le programme Artémis, avec une première mission habitée en 2024.
Le patron de l'agence spatiale américaine a dit que des astronautes non-américains pourraient voyager après cette première mission, à négocier selon les contributions des pays partenaires.
Le chef de l'ESA, Jan Wörner, a dit à l'AFP lundi à Washington que les Européens voulaient effectivement envoyer un astronaute sur la Lune, peut-être vers 2027 ou 2028.
Le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, a en même temps annoncé mardi que la prochaine fusée du groupe, Ariane 6, offrirait des transports de matériels vers la Lune à partir de 2023.
Les Européens pourraient ainsi participer logistiquement aux missions lunaires.
Et il a redit qu'il voulait convaincre les pays européens de développer un programme de fusées habitées, visant une décision à la réunion ministérielle de l'ESA en 2022.
«Je voudrais qu'à la prochaine réunion, nous commencions à travailler sur les vols habités», a déclaré Stéphane Israël.
«Imaginez l'excitation de voir un jour, bientôt, Ariane 6 sur son pas de lancement, à quelques minutes du décollage, avec le chef de mission qui annonce: Bon voyage Ariane 6, bon voyage l'Europe, allumons cette bougie et allons sur la Lune», a dit Thomas Pesquet à la fin de son message.