Le mémorandum signé entre la Russie et la Turquie indique que les forces turques ne seront pas présentes dans les villes syriennes de Minbej et Kobané, a déclaré à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, lors d’une conférence de presse à Moscou, ce 23 octobre.
«Minbej et Kobané, c’est écrit dans le mémorandum, il n’y aura là-bas aucune présence turque», a-t-affirmé.
De plus, il a souligné que cet accord assurait le retour des militaires syriens à la frontière turque.
Évoquant les pourparlers entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan qui ont eu lieu le 22 octobre, le vice-ministre a estimé que la solution du problème avait été trouvée et qu’aucune autre mesure n’était indispensable.
Concernant le déploiement de forces américaines dans la zone d’Al-Tanf, près de la frontière jordanienne, Moscou demande aux États-Unis de mettre fin à l’occupation de cette ville, a souligné Sergueï Verchinine. Tout le territoire syrien doit être contrôlé par Damas, a fait savoir la diplomatie russe.
«Des militaires américains s’y trouvent de manière illégale. C’est un cercle de 55 kilomètres de diamètre. C’est aussi le territoire de la Syrie, et des militaires américains y sont illégalement présents tout en paralysant la route reliant l’Irak à la Syrie. Nous qualifions leur présence d’illégale et nous exigeons la fin de cette occupation», a-t-il insisté.
Il a souligné l’importance de la position des Kurdes, qualifiés de «partie intégrante du peuple syrien», et la nécessité d’un dialogue sur leur avenir avec Damas.
Résultats des négociations
À l’issue des entretiens à Sotchi du 22 octobre, les Présidents russe et turc ont conclu un accord selon lequel la police militaire russe et des soldats syriens seraient déployés au-delà de l'espace concerné par l’opération Source de paix, dans le nord de la Syrie, dès 12h00 le 23 octobre. De plus, des patrouilles conjointes quadrilleront la zone en question, à 10 kilomètres de la frontière, sans pour autant entrer dans la ville de Qamishli.
Le retrait des unités kurdes et de leurs équipements devrait être d'ailleurs achevé «dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi, précise le mémorandum.