Promesses US «non entièrement remplies»: Erdogan serait prêt à prendre les mesures nécessaires

Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi, à l’issue du cessez-le-feu de 120 heures, que Washington n'avait pas «entièrement rempli les promesses concernant l'accord avec la Syrie», ajoutant qu’Ankara était prêt à prendre «les mesures nécessaires», selon la chaîne turque NTV.
Sputnik

Le Président turc est prêt à prendre les mesures nécessaires vu que les États-Unis n’ont pas rempli entièrement leurs promesses sur la Syrie, annoncent les médias turcs.

«Les promesses que les États-Unis ont promis d’accomplir n’ont pas été remplies entièrement», a déclaré le chef de l’État. «Nous allons prendre les mesures nécessaires. Si nous choisissons le chemin des concessions, ça donnerait le feu vert aux terroristes».

Une trêve de 120 heures

Après le lancement de l'offensive turque Source de paix le 9 octobre, Washington et Ankara sont parvenus le 17 octobre à un accord de cessez-le-feu pour 120 heures dans le nord-est de la Syrie. À l'issue de cette trêve, les miliciens kurdes devraient se retirer à une trentaine de kilomètres de la zone tampon à la frontière turco-syrienne qu’Ankara entend contrôler en toute indépendance. Le vice-Président états-unien Mike Pence a souligné que les militaires américains ne reviendraient plus dans cette région.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré le 21 octobre, à un jour de l'expiration de la trêve, que Donald Trump était «totalement prêt», si nécessaire, à engager une action militaire contre Ankara. Pompeo a refusé de préciser ce qui pourrait inciter Washington à lancer une telle opération contre la Turquie.

Les 120 heures du cessez-le-feu ont touché à leur fin à 21h00 heure de Paris.

Arrangements de Sotchi

Les Présidents russe et turc se sont accordés sur le fait que la police militaire russe et des soldats syriens seraient déployés au-delà de la zone de l’opération Source de paix dans le nord de la Syrie dès 12h00 le 23 octobre. En outre, des patrouilles conjointes russo-turques commenceront à une profondeur de 10 kilomètres de la frontière entre l’ouest et l’est de la zone de l’opération Source de paix, sans pourtant entrer dans la ville de Qamishli.

Le retrait des unités kurdes et de leurs équipements devrait être d'ailleurs achevé «dans les 150 heures» qui suivront le mercredi 23 octobre à midi, précise le mémorandum conclu à l'issue des entretiens d’environ sept heures à Sotchi.

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