Deux jours après l’apparition de la peinture murale de Greta Thunberg dans la province canadienne de l’Alberta, le portrait de l’adolescente a été dégradé et couvert d’insultes, selon Radio-Canada. Auparavant, la jeune activiste écologique avait participé à une manifestation pour le climat à Edmonton, capitale de la province de l’Alberta. La société Radio-Canada (CBC/Radio-Canada) a réussi à interroger l’auteur des dégradations, un certain James Bagnell, dont le père a toujours travaillé dans l’industrie pétrolière à l’Alberta. Et selon l’activiste:
«C'est l'Alberta. C'est une région pétrolière. […] Je pense qu'il est absolument intolérable de leur part [des étrangers, ndlr] de nous dire comment changer nos vies et notre peuple. Elle [Greta, ndlr] ferait mieux de retourner dans son pays et d’essayer d'améliorer son pays», a-t-il insisté.
Une enfant qui «fait ce qu’on lui dit de faire»
Pour lui, Greta Thunberg est une enfant qui «fait ce qu’on lui dit de faire». Et d’ajouter qu’il n’a rien contre devenir plus écologiste, mais Thunberg ne propose aucune solution. «Juste tais-toi jusqu’à ce que tu aies des solutions», a-t-il dit.
Plus tard, lorsque la CBC est revenue sur les lieux, un autre homme était en train de dégrader la peinture, inscrivant des termes peu flatteurs à l’encontre de la jeune suédoise et lui demandant de quitter le pays. L'homme a refusé d'être interrogé.
«Rien ne dure éternellement»
Contacté par le Sunday, l’auteur de la peinture murale, Louden, a expliqué qu’il était normal pour les artistes de rue de réaliser leurs œuvres les unes au-dessus des autres, car un mur appartient à tout le monde.
«Rien ne dure éternellement», a-t-il dit. «Je ne suis pas du tout contrarié. Je n'ai pas vu ce qui s'est passé, mais si quelqu'un est mécontent de ce qui a été peint sur le portrait, ils peuvent simplement repeindre dessus, ce n'est pas grave du tout.»