Une victime d’attaque de requin appelle à repenser notre approche sur les squales

Un Australien qui a perdu sa jambe droite dans une attaque de requin estime que les squales ne sont pas responsables dans la majorité des cas, car ils ne font que manifester leur comportement naturel.
Sputnik

Attaqué il y a deux ans au large de la côte nord du Queensland par un requin-taureau, l’Australien Glenn Dickson voit les choses en philosophe malgré le fait que sa jambe droite ait été amputée en raison des morsures et qu’il doit toujours faire face à une grande douleur physique et émotionnelle, à des flashbacks et à des cauchemars réguliers.

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«Je me vois plonger et je me sens happé. Et ensuite, j'ai l’impression que je suis une poupée de chiffon jetée dans la machine à laver, puis on me libère et je m’échappe. Mais mon cerveau se manifeste davantage, le mal commence, et je me sens écartelé, puis je me réveille», raconte-t-il à un journaliste de 60 Minutes.

Malgré tous ces problèmes, il n’a pas de rancune contre l’animal qui l’a mordu: «Je devais surmonter cela sans colère contre un animal qui faisait juste ce qu'il faisait naturellement».

«Je pense que vous devez voir les choses de manière réaliste quant à ce qu’ils [les requins, ndlr] sont. J'ai toujours su en sautant dans l’océan que je prenais un risque. Tu ne penses jamais que cela pourrait t'arriver et un jour cela arrive.»

La biologiste marin Ocean Ramsey qui est connue pour des surprenants clichés avec un grand requin blanc 10 fois plus grand qu’elle, partage ce point de vue.

«Je pense que nous avons un problème humain, pas un problème de requin», a-t-elle déclaré au média.

Selon elle, les requins tuent chaque année moins de 10 personnes ce qui n’est pas comparable avec le nombre de morts à cause de la foudre ou des grille-pain en panne.

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Pour cette raison, elle salue la décision du gouvernement du Queensland de mettre fin à son programme d'élimination des requins. En revanche, poursuit-elle, la meilleure façon de réduire les cas mortels serait d’apprendre aux gens comment éviter de croiser le chemin de ces animaux.

«Je pense qu'il serait sage de conseiller les gens sur les mesures à prendre pour éviter les interactions néfastes plutôt que d’installer des filets et des palangres de surface, qui, du point de vue du comportement, attirent les requins plus près du rivage», a conclu la biologiste.
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