Syrie: la Turquie évoque les dimensions de la «zone de sécurité» négociée avec les USA

Dans un entretien accordé à Sputnik, un conseiller de Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu’Ankara et Washington avaient conclu que l’armée turque «exercerait un contrôle sur la zone de sécurité» longue d’environ 450 kilomètres.
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Ankara s’est entendu avec Washington pour créer une «zone de sécurité» longue de 444 kilomètres et contrôlée par ses troupes à la frontière avec la Syrie, a déclaré à Sputnik Yasin Aktay, conseiller du Président turc.

«La profondeur de la zone de sécurité en cours de création a été discutée lors d’une rencontre avec les Américains. La partie turque a confirmé la nécessité de créer à la frontière syrienne une zone de sécurité de 32 kilomètres de profondeur et longue de 444 kilomètres, ce qui a été convenu avec la délégation américaine», a déclaré M.Aktay.

Selon le conseiller, l’absence d’accord écrit avec les États-Unis concernant cette zone ne signifie pas leur désaccord sur la question ni sur son contenu.

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Il a ajouté que l’est de l'Euphrate, et notamment les gouvernorats de Raqqa et de Deir ez-Zor, serait entièrement inclus dans la «zone de sécurité». Un sujet qui, selon le responsable, a fait l’objet de discussions avec les États-Unis et concernant lequel les parties sont «parvenues à une compréhension mutuelle».

«L'accord obtenu avec les Américains est clair, les forces armées turques exerceront un contrôle sur la zone de sécurité, dont la profondeur et l’étendue seront déterminées par la Turquie», a souligné M.Aktay.

Dans le même temps, il a ajouté qu’Ankara et Washington poursuivraient leur coopération concernant la zone en tant que membres de l'Otan. Après leur retrait de ces territoires, les États-Unis devraient laisser la Turquie contrôler leur sécurité.

Offensive turque dans le nord de la Syrie

La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive dans le nord de la Syrie qui visait, selon elle, à créer une «zone de sécurité» près de sa frontière après de multiples discussions infructueuses avec Washington. Le territoire situé du côté syrien était contrôlé par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes, qu’Ankara considère comme affiliées au Parti des travailleurs du Kurdistan (jugé terroriste et interdit en Turquie).

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