Dans une interview accordée à Sputnik, la députée syrienne Janset Kazan a exclu la possible selon laquelle l’armée turque pourrait rester dans les villes de Ras al-Aïn et Tall Abyad.
«Il existe une possibilité que l’armée turque se trouve dans Ras al-Aïn, mais que cela ne dure pas […], elle est encerclée par l’armée syrienne et elle va reculer. C’est pourquoi on n’a pas peur», a-t-elle déclaré.
La députée s’est dit persuadée que finalement toute la Syrie sera sous contrôle de Damas car à présent «le drapeau syrien flotte sur 90% de son territoire».
«Il n'y aura pas de Turcs. [Quant aux] Kurdes, ils le seront dans le cadre de l'État syrien et sous la protection de l'armée syrienne. Après neuf ans de guerre, nous n'accepterons aucune occupation, ni celle des Turcs, ni de quelqu’un d’autre», a-t-elle conclu.
Le retrait des Kurdes de Ras al-Aïn
Plus tôt dans la journée de dimanche, Ankara a annoncé que les combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient entamé leur retrait de la ville de Ras al-Aïn conformément à l’accord de trêve turco-américain. Par la suite la télévision d’État syrienne Ikhbariya a annoncé que les forces turques étaient entrées dans la ville.
Opération Source de paix
Le 9 octobre, Ankara a annoncé le début de son offensive Source de paix dans le nord-est de la Syrie visant, selon les objectifs annoncés, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, considéré comme terroriste par la Turquie) et les djihadistes de Daech*.
Par la suite, Damas a envoyé ses forces armées dans le nord du pays, conformément à un accord passé avec l'administration kurde.
Le 17 octobre, les États-Unis et la Turquie ont conclu un accord pour mettre en œuvre un cessez-le-feu de 120 heures dans la zone visée par l’offensive afin de permettre le retrait des forces présentes.
*Organisation terroriste interdite en Russie