«Je démissionne car je ne puis siéger dans une institution qui voit les humiliations que subissent les habitants des quartiers non pas pour l’endroit d’où ils viennent mais bien pour ce qu’ils sont tout simplement», a écrit l’humoriste Yassine Belattar, dans une lettre au chef de l’État parue le 17 octobre dans Libération. Il y annonce son départ du Conseil présidentiel des villes et prend la défense de la femme musulmane qui avait été prise à partie par l’élu Julien Odoul.
Précisant comprendre que la situation actuelle n’est pas liée à l’élection d’Emmanuel Macron, il exprime pourtant sa déception: «certains ministres que vous avez choisis ne supportent même pas l’idée de voir une femme voilée sur le territoire».
Attribut «non souhaitable» dans la société française
Ces propos semblent faire écho à la déclaration du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, à la fin de la semaine dernière sur le plateau de BFM Politique selon laquelle le voile «n’est pas souhaitable dans notre société» et n’est pas «quelque chose à encourager».
«Plutôt qu’une loi, il faut que chaque citoyen réaffirme cette culture. Et la culture française, c’est l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est la liberté d’expression», a-t-il notamment déclaré.
Ces propos de Le Maire datent du lendemain de la déclaration faite par le chef du gouvernement, Édouard Philippe, lequel n’envisageait pas «une loi sur les accompagnants scolaires».
Le débat relancé par Julien Odoul
Le débat sur le port du voile islamique a été relancé après que l’élu RN Julien Odoul a demandé à une accompagnatrice scolaire de retirer son voile, lors d’une session du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le 11 octobre.
Les élus du RN avaient quitté la salle, ainsi que cette femme qui affirme avoir ensuite subi des «violences verbales» de la part de certains d'entre eux.
Il a été par la suite annoncé que la femme en question avait décidé de déposer deux plaintes, l’une à Dijon, l’autre à Paris.