Citées par le New York Times, deux fonctionnaires américains ont évoqué la présence de 50 armes nucléaires que les États-Unis stockent depuis longtemps sur la base militaire d’Incirlik, en Turquie.
Ces armes, selon l’un des fonctionnaires, sont «otages» du Président turc. Les faire évacuer d’Incirlik marquerait de facto la fin de l’alliance turco-américaine, quand les y conserver perpétuerait «une vulnérabilité qui aurait dû être éliminée il y a des années», précise le NYT.
Commentaire de Trump
Peu après la publication de l’article, Donald Trump a été interrogé à ce sujet par un journaliste souhaitant savoir si le Président s’inquiétait de la sécurité des «50 armes nucléaires sur la base aérienne à Incirlik» compte tenu de l’opération turque, écrit CNN.
«Nous sommes confiants, et nous y avons une super base aérienne, une base aérienne très puissante», a répondu Trump.
Quels serait le nombre de bombes?
Hans M. Kristensen, directeur du projet de l’information nucléaire au sein de la Fédération des scientifiques américains, a détaillé sur le site de l’organisation la présence d’armes américaines en Turquie. Selon lui, le nombre de bombes à Incirlik a diminué depuis les deux dernières décennies, passant à 50 entre 1990 et 2000.
«Les 50 bombes qui restent sont pour des jets américains, même si la Turquie n’a jamais permis aux forces aériennes américaines de déployer en permanence à Incirlik ses escadrons de chasse», précise-t-il.
Il y a quelques années, des médias ont déjà évoqué la présence des bombes atomiques à hydrogène de la famille B61, en Turquie.
Cessez-le-feu en Syrie
Le 17 octobre, un accord a été trouvé entre le Président turc et le vice-Président américain pour un cessez-le-feu en Syrie, a déclaré Mike Pence d'une conférence de presse après son entretien avec Erdogan à Ankara.
D’après Pence, la Turquie va suspendre pendant cinq jours son opération dans le nord-est de la Syrie, lancée le 9 octobre, et y mettra fin après un retrait des forces kurdes du secteur au terme du délai. L'accord prévoit également que la Turquie s'abstienne de toute opération militaire dans la ville syrienne de Kobané.