Les participants à une action d’étudiants et de radicaux se sont dirigés vers le bâtiment de la Police nationale, au centre de Barcelone, en scandant «Pas un pas en arrière!». Les policiers ont essayé de les arrêter par des balles en caoutchouc et des matraques. En réponse, les radicaux se sont mis à jeter des boules de métal, des pierres et des bouteilles.
Ils renversent des poubelles et y mettent le feu, arrachent des panneaux de signalisation, cassent les vitrines et érigent des barricades. La fumée monte du centre de la capitale catalane, qu’un hélicoptère survole en permanence.
En même temps, quelque 525.000 personnes manifestent pacifiquement ce vendredi 18 octobre à Barcelone contre la condamnation de dirigeants indépendantistes catalans à de longues peines de prison par la justice espagnole, pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Une grève générale a également été décrétée ce vendredi en Catalogne, et le centre de Barcelone est à présent totalement bloqué. Les routes sont barrées, certaines stations de métro sont fermées, les transports en commun ne fonctionnent pas. Il est tout aussi impossible d’accéder au centre de la capitale catalane en taxi.
Le ministre espagnol de l'Intérieur par intérim a annoncé vendredi que des manifestants violents en Catalogne pourraient être condamnés à six ans de prison en vertu de la loi espagnole.
Des rassemblements, des troubles, des blocages de routes et de voies de chemins de fer ont commencé en Catalogne le 14 octobre, quand la Cour suprême espagnole a condamné neuf indépendantistes catalans à des peines de prison allant de 9 à 13 ans, et trois autres à une amende.
Dans les affrontements dans différentes villes catalanes, 550 personnes, dont 200 policiers, ont été blessés dès le début de la semaine. Plus de cent personnes ont été interpellées.