L’opération Source de paix menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie n’est pas dirigée contre les Kurdes, les Arabes ou les représentants d’autres groupes ethniques habitant dans cette région, a déclaré à Sputnik Hasan Turan, député représentant le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) au parlement turc.
Quel est l’objectif de l’opération Source de paix?
«L’objectif essentiel de la Turquie dans cette opération est […] de garantir la sécurité de ses frontières sud et d’assurer à nos frères syriens ayant trouvé refuge sur le sol turc un retour sécurisé dans leur pays», a souligné le parlementaire.
Et d’ajouter que la Turquie n’entendait pas occuper la Syrie.
«Nous ne resterons pas sur ce territoire quand les civils reviendront dans leurs foyers. […] Nous respectons l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Syrie», a souligné Hasan Turan.
Qui répond de la propagation de la menace de Daech*?
Selon ce dernier, la Turquie a été contrainte de lancer cette opération antiterroriste, l’essentiel de la responsabilité pour la propagation de la menace de Daech* incombant aux pays européens.
«Les pays européens qui refusent de réadmettre leurs ressortissants combattant dans les rangs de Daech* ou se trouvant dans des camps, en sont les principaux responsables. Quoi qu’il en soit, dès le départ, la Turquie s’était déclarée prête à contrôler les terroristes de Daech* dans la zone de l’opération», a rappelé l’élu.
Le 9 octobre, Ankara a lancé son offensive Source de paix dans le nord-est de la Syrie. Plusieurs pays -dont la France- et organisations ont sommé la Turquie de faire cesser sans délai l’opération qui fait des victimes même parmi les populations civiles.
Le vice-Président américain Mike Pence et le Président turc Recep Tayyip Erdogan viennent de tomber d’accord sur un cessez-le-feu dans le nord de la Syrie, au terme duquel les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) devront s’en retirer.
*Organisation terroriste interdite en Russie