Aucun des pays contactés par l’Onu pour vérifier les informations sur les tortures psychologiques subies par Julian Assange n’a répondu favorablement à sa demande, a fait savoir le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture Nils Melzer.
«Aucun des pays n’a accepté de mener une enquête, bien qu’il s’agisse de leur obligation directe inscrite dans la convention de l’Onu contre la torture», a déclaré le responsable lors d’une conférence à New York.
Il a également annoncé avoir rendu visite au fondateur de WikiLeaks en compagnie de deux experts médicaux qui avaient conclu que M.Assange avait été soumis à des tortures psychologiques pendant une longue période.
Assange encourt 175 ans de prison aux USA
Réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange a fini par être interpellé en avril par la police britannique. Le 1er mai, il a été condamné à 11,5 mois de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire.
Cependant, il pourrait ne s’agir que du début d’un long calvaire pour l’Australien qui avait diffusé via son projet WikiLeaks des centaines de milliers de documents confidentiels américains. Incarcéré à Londres, Julian Assange attend une audience en février 2020 en vue d’une possible extradition aux États-Unis où il encourt jusqu’à 175 ans de prison.
Fin mai, la justice US a ajouté plusieurs chefs d’accusation à son acte d'inculpation, dont la plupart portent sur des violations des lois anti-espionnage.