En affirmant que des hôpitaux syriens ont été pilonnés par l’aviation russe, le New York Times est tombé dans le piège tendu par les terroristes et les services de renseignement britanniques, estime le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
«La Défense russe a pris connaissance de la publication du journal américain New York Times sur les frappes que les chasseurs russes auraient portées sur des "hôpitaux" syriens. En tout premier lieu, je voudrais exprimer mes regrets à un média sérieux d’être devenu victime de manipulations de la part des terroristes et des services de renseignement britanniques», a-t-il déclaré.
Le général Konachenkov souligne que le niveau de vie réel dans la zone de désescalade d’Idlib, qui se trouve sous le contrôle des terroristes du Front al-Nosra*, diffère radicalement de ce que pensent et affirment des journalistes du New York Times. Selon lui, la population de la région ne se soucie que de sa survie et non de l’accès aux moyens de communication, tels que les scanners radio modernes et les ordinateurs avec accès à Internet.
«Les appareils onéreux et le logiciel spécialisé montrés dans la vidéo font partie des outils de renseignement du système d’alerte aérien de la compagnie américaine Hala Systems», détaille-t-il.
Il a en outre indiqué que les coordonnées des cibles n’étaient pas communiquées aux pilotes russes via les fréquences libres et donc «les soi-disant preuves présentées par le New York Times ne valent même pas le papier sur lequel elles ont été imprimées».
Information du New York Times
Dimanche 13 octobre, le New York Times a publié les résultats d’une enquête affirmant que les avions russes avaient bombardé quatre hôpitaux d’Idlib les 5 et 6 mai.
Le quotidien américain attribue ces attaques à Moscou et dit se baser sur des enregistrements radio russes, des données recueillies par des observateurs du trafic aérien et des récits de témoins. Le journal affirme qu’elles font partie d’une des plus importantes campagnes de bombardements d’hôpitaux menées par le régime du Président Bachar el-Assad.
*Organisation terroriste interdite en Russie