L’Onu, dans un communiqué, a estimé ce vendredi 11 octobre qu’au moins 100.000 personnes avaient été forcées de quitter leurs foyers en Syrie suite à l’offensive turque commencée il y a trois jours.
«Quelque 100.000 personnes ont déjà quitté leurs foyers», a indiqué l'Onu dans un communiqué publié au troisième jour de l'offensive.
En même temps, les écoles, les hôpitaux et les magasins sont majoritairement fermés. Il n’y a qu’un seul hôpital national qui fonctionne encore.
Selon le communiqué, la plupart des habitants déplacés sont restés avec leurs proches et dans les communautés d’accueil. Toutefois, beaucoup ont été ceux qui ont cherché refuge dans les régions au sud de l’offensive.
L’Onu a également indiqué que l’opération avait aussi mis hors service une station d'eau de la ville d'Hassaké, en privant environ 400.000 personnes d'eau. La réparer n'a pas été encore possible à cause des combats en cours. En outre, des efforts pour négocier une «pause humanitaire» sont en cours.
L’offensive turque
La Turquie a lancé mercredi 9 octobre une offensive aérienne et terrestre contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie, baptisée Source de paix. Selon le Président turc, l’opération a pour but de «créer une zone de sécurité qui permettra le retour des réfugiés syriens» que la Turquie a accueillis sur son territoire.
Selon Recep Tayyip Erdogan, l’objectif de l’opération est de conserver «l'intégrité territoriale de la Syrie» et de libérer «le peuple de la région des griffes des terroristes».
De son côté, la diplomatie syrienne a signalé que la Syrie «fera face à l'agression turque sous toutes ses formes à travers le pays, en utilisant tous les moyens légaux». Elle a souligné en outre que «la tâche de protéger le peuple syrien appartient à l'Armée arabe syrienne, à l'État syrien et à personne d'autre».