Stockholm prône un embargo européen sur les ventes d’armes à la Turquie

L'offensive turque en Syrie suscite une vague de condamnations à travers le monde, et la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a réclamé jeudi 10 octobre un embargo européen sur les ventes d’armes à la Turquie, rapporte Sveriges Radio.
Sputnik

Ann Linde, chef de la diplomatie suédoise, a déclaré jeudi que l’Union européenne devait décréter un embargo sur les ventes d’armes à la Turquie, suite au lancement par cette dernière d’une opération militaire dans le nord-est de la Syrie. Néanmoins, avant de soumettre cette question à l’examen de l’UE, la ministre doit obtenir l’aval du parlement suédois.

«C’est pourquoi, demain j’entends m’adresser au parlement afin de solliciter son soutien pour pouvoir promouvoir des sanctions de l’Union européenne contre la Turquie, notamment sous forme d’embargo sur les livraisons d’armes», a déclaré la ministre sur les ondes de Sveriges Radio.

Ann Linde a déclaré en amont que les actes de la Turquie étaient irresponsables et représentaient une violation du droit international.

Selon l’Inspection d’État suédoise sur les produits stratégiques (ISP), en 2018, la Suède a exporté à elle seule vers la Turquie des armes et du matériel militaire pour 300 millions de couronnes suédoises (environ 30 millions d’euros).

Les autorités norvégiennes ont pris la décision de suspendre toute nouvelle exportation d’armes à destination d'Ankara.

Le 9 octobre, Ankara a lancé son offensive Source de paix dans le nord-est de la Syrie. Elle a pour but, d’après Recep Tayyip Erdogan, de sécuriser la frontière sud de son pays, protéger l’intégrité territoriale du pays voisin et assurer le retour des réfugiés syriens. Plusieurs pays et organisations ont sommé la Turquie de faire cesser sans délai l’opération qui a fait, dès le jour de son lancement, des victimes dans les rangs de milices kurdes.

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