Une publicité de la marque Bicky Burger, célèbre en Belgique, a créé la polémique. Postée sur les réseaux sociaux, elle consiste en un homme qui frappe une femme en plein visage, en lui disant: «Sérieux, un faux Bicky ?». De nombreux internautes ont porté plainte auprès du Jury d’éthique publicitaire (JEP), jugeant la publicité sexiste et misogyne. Le 9 octobre, cette instance avait déjà enregistré plus de 500 plaintes. «En comparaison avec d'autres campagnes, ce nombre est énorme», a indiqué le président du JEP, Piet Moens, à la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF).
«C’est scandaleux qu’encore aujourd’hui des annonceurs publicitaires utilisent la question de la violence faite aux femmes comme accroche publicitaire. On sait qu’il y a en Fédération Wallonie-Bruxelles 18.000 plaintes pour violences et discriminations faites aux femmes. On ne fait pas du fric […] sur la question des violences faites aux femmes», s’est indignée Bénédicte Linard, ministre des Droits des femmes, au micro de la RTBF.
Interrogé à propos de l’utilité d’une campagne de pub volontairement choquante, Éric Hollander, de l’agence de publicité Air, affirme que faire parler de soi à tout prix, même avec un «bad buzz», ne marche plus. «Bicky va perdre des clients avec ça. Sachez-le bien! Il y a des appels au boycott sur Internet. Aujourd’hui, les consommateurs ont heureusement ce pouvoir-là», a-t-il assuré à la RTBF.