Des pactes de non-agression qu’Israël entend signer avec les pays du golfe Persique permettraient d’améliorer la situation au Proche-Orient après des décennies d’hostilités, a annoncé dimanche 7 octobre le ministre israélien des Affaires étrangères Yisrael Katz.
«Ces derniers temps, je fais la promotion, avec le soutien des États-Unis, d’une initiative politique visant à signer des accords de non-agression avec les pays arabes du golfe Persique. Ce geste historique mettra fin au conflit et encouragera la coopération civile jusqu’à la signature de traités de paix», a indiqué M.Katz sur Twitter.
Le ministre a noté qu’il avait déjà discuté de ce projet avec ses collègues des pays arabes et avait présenté l’initiative à l’envoyé spécial des États-Unis au Proche-Orient, Jason Greenblatt, en marge de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre dernier.
Les médias israéliens ont déjà évoqué samedi 5 octobre la possibilité de signature de tels accords. Selon la chaîne de télévision Arutz 12, l’idée du projet consiste à «profiter des intérêts communs concernant l’Iran pour normaliser les relations dans la lutte contre le terrorisme et dans l’économie».
À New York, le ministre Katz et le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères Adel ben Ahmed al-Joubeir avaient critiqué Téhéran l’accusant de terrorisme et appelant la communauté internationale à se réunir pour exercer des pressions sur les autorités iraniennes. L’Iran a plusieurs fois rejeté toutes les accusations.
Israël et ses relations diplomatiques
Israël a des relations diplomatiques avec 163 États dont deux pays voisins, l’Égypte et la Jordanie, alors que 31 membres de l’Onu ne reconnaissent pas l’État hébreu. Parmi ces pays figurent notamment l’Algérie, Bahreïn, l’Irak, le Koweït, le Liban, la Libye, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Syrie, les Émirats arabes unis et le Yémen. Selon la législation israélienne, les citoyens israéliens ne peuvent pas aller en Iran, en Syrie, au Liban, en Irak, en Arabie saoudite et au Yémen sous peine de sanction pénale.
Après la signature des accords d'Oslo au milieu des années 1990 sur le règlement du conflit israélo-palestinien, les pays arabes du golfe Persique ont manifesté de l’intérêt pour l’établissement des relations bilatérales avec l'État hébreu pour la première fois depuis la proclamation de son indépendance par Israël en 1948. Suite à une série de visites réciproques, les Israéliens ont ouvert plusieurs missions diplomatiques, notamment à Oman et au Qatar.