Plusieurs centaines de manifestants, notamment des Gilets jaunes et des membres du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR), ont investi ce samedi 5 octobre le centre commercial Italie Deux, non loin de la place d’Italie à Paris, ainsi que le centre commercial Les Grands Hommes à Bordeaux.
L'opération, que les militants ont baptisée Dernière occupation avant la fin du monde et qui consiste à occuper un «symbole du capitalisme», a été organisée par le mouvement Extinction Rebellion.
Des actions de protestation seraient prévues pour durer plus de deux semaines.
«Nous occuperons illégalement un lieu qui symbolise ce système économique injuste et destructeur pour le transformer en un lieu de vie, de réflexion, d’organisation, de convergence et en faire un jalon de la résistance à venir» indique un site internet où les manifestants pouvaient s’inscrire d’avance pour rejoindre l’action.
Rassemblés par petits groupes depuis 10 heures, les manifestants scandant «A-ha anticapitaliste» et «Et un et deux et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité», ont bloqué l’entrée des magasins, relatent les médias.
À Paris, les manifestants ont hissé une banderole proclamant: «Détruisons les palais du pouvoir. Construisons les maisons du peuple» sur la grande verrière de l’entrée principale. Ils se sont barricadés à l’intérieur du centre commercial pour empêcher l’intervention de la police.
Les forces de l'ordre, présentes près du centre commercial Italie Deux depuis 11h00, étaient toujours sur place vers 19h00.
Selon notre correspondant sur place, les membres de la brigade d'intervention se prépareraient à pénétrer dans le centre commercial Italie Deux, alors que les personnes se trouvant à l'intérieur bloquent les entrées du bâtiment.
Une vidéo sur les lieux montre que les forces de l'ordre ont fait usage de gaz.
L'intervention a ensuite été interrompue, et vers 22h00, les forces de l'ordre étaient postées aux alentours, et des centaines de militants occupaient toujours le centre commercial, selon l'agence France-Presse (AFP). Ils ont quitté les lieux vers 4h30 ce matin, selon les dernières informations.
Ils ont porté des banderoles «Travaille. Consomme. Obéis. GJ» et «Solidarité et Vérité pour les Rouennais».