À l’approche du 2e tour de l’élection présidentielle en Tunisie, prévu pour le 13 octobre, la mission d’observation électorale de l’Union européenne a appelé au respect du principe d’égalité des chances entre les deux candidats.
«Tout en réaffirmant son strict respect de l’indépendance de la justice, la mission d’observation électorale de l’UE souligne qu’il est important que le candidat Nabil Karoui [actuellement en prison, ndlr] soit en mesure de mener campagne, dans le cadre de l’égalité des chances avec le candidat Kaïs Saïed, telle que stipulée par la loi tunisienne et les engagements internationaux en matière d’élections», indique le communiqué de la mission de l’UE.
En effet, dans le cas où M.Karoui perdrait l’élection, il pourrait toujours déposer un recours contre les résultats auprès de l’Isie, en raison d’un non-respect du principe d’égalité des chances, ce qui pourrait conduire l’Isie à invalider le scrutin.
Le deuxième cas de figure qui pourrait se présenter est une victoire de M.Karoui au second tour de la présidentielle. Si cette situation se présentait, la question de l’immunité présidentielle poserait un sérieux problème à la justice tunisienne.
L’arrestation du présidentiable est intervenue, le 23 août, dans le cadre d’une affaire «liée à des crimes de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale, d’escroquerie, où sont accusés Ghazi et Nabil Karoui», selon le parquet.